lundi 22 avril 2013

Yop ! \o/

Petit billet pas du tout prévu au départ, mais quand j'ai récupéré ce travail, je me suis dit que c'était l'occasion de maintenir le rythme, malgré ma quantité infernale de travail actuelle.

Un travail qui date un petit peu donc, mais sur lequel j'avais pris beaucoup de plaisir à travailler.

Le thème nous a été donné au travers d'un texte dont nous devions nous inspirer plus ou moins librement.


L'ombre

Monsieur Valéry n'aimait pas son ombre, il la considérait comme la pire des parties de lui-même. Ainsi, Monsieur Valéry ne sortait de chez lui qu'après avoir longuement étudié le soleil, et vérifié que son ombre ne risquait pas de surgir.
Monsieur Valéry expliquait :

— C'est une tache, qui parfois devient visible et annonce la mort.

Pour cette raison, Monsieur Valéry sortait presque toujours de chez lui la nuit tombée, parcourant les rues non éclairées, une lanterne à la main.
Quand les habitants de la ville s'apprêtaient à dîner et qu'ils voyaient par la fenêtre une petite lueur avancer d'un pas assuré, ils savaient tout de suite que c'était Monsieur Valéry qui passait par là ; et parfois, à cause de la sympathie que cette petite obsession leur inspirait, ils ouvraient la fenêtre et le saluaient.

— Bonsoir, Monsieur Valéry, bonsoir.

En dépit de l'aspect chétif de Monsieur Valéry, les gens se sentaient plus en sécurité le sachant par là, dans la nuit, à parcourir les rues avec sa lanterne.

Monsieur Valéry, Gonçalo M. Tavares, Ed. La joie de lire




J'avais déjà travaillé avec cette technique, et c'est toujours un plaisir, même si ce n'est pas toujours évident pour les trop grandes ou trop petites surfaces, ou pour les dégradés... 

Quoi qu'il en soit, ce petit bonhomme se baladant dans des rues un peu vieillottes et collectionnant des lanternes m'est très vite apparu après la lecture de ce texte... Même si en l'occurrence, je ne pouvais pas trop le faire apparaître.

J'espère que malgré la qualité pas toujours terrible du scan (pas évident de scanner du brou de noix é_è), il vous plaira aussi.

A la prochaine.

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